Les Amis du Cher Canalisé
Les Amis du Cher Canalisé

Le Patrimoine de la vallée du Cher navigable

 

On On distingue le patrimoine  touristique ( par exemple le château de Chenonceau, et le patrimoine fluvial ( ouvrages hydrauliques, barrages à aiguilles, maisons éclusières, moulins, ...). Ajoutons le patrimoine reconstitué de la batellerie traditionnelle en bois que font revivre les associations de mariniers et qui est une des vitrines touristiques de la région tourangelle.

UN PEU D'HISTOIRE

La navigation sur  le Cher existe depuis le Vème siècle avant Jésus-Christ, mais elle s'est sutout développée au XVIIIème, même si elle était plus modeste que la Loire. A cette époque, les barrages n'existaient pas. Quelques perthuis à déversoirs sont ensuite apparus, mais la navigation était un métier dur et comportait des risques. Elle se faisait essentiellement à la descente en s'aidant du courant naturel et en périodes de hautes eaux.
Le Canal de Berry fut entrepris de 1828 à Montluçon, jusqu'à 1840 à Noyers sur Cher, avec un gabarit réduit à 27,7m x 2,70m. Les bateaux étaient des "flutes berrichonnes" ou "bés de canne", adaptés au gabarit du canal.              
En 1829 le Cher fut relié à la Loire par un canal de dérivation de 2,4 km , ce qui réduisait de 40 km le trajet par le confluent. Cette dérivation était à l'emplacement de l'actuelle A10 en traversée de Tours.

La canalisation du Cher fut entreprise entre 1836 et 1841 avec 16 barrages à aiguilles doublés d'écluses. Contrairement à ce qui est souvent cité, les écluses ne sont pas au gabarit Freycinet mais d'un gabarit bâtard, c'est-à-dire un peu plus petit que le "Freycinet" et un peu plus grand que le "Beyquet",  soit 34m x 5,20m.

 

 

L'époque culminante de la navigation de commerce se situe entre 1845 et 1920 : charbon, pierres, acier, huile, bois, sucre et vin étaient les principales marchandises transportées et les chalands étaient halés par des chevaux, des mules, et quelquefois des hommes. les bateaux étaient à fond plat.

Chaque maison éclusière était composée de 2 logements. Un pour la famille du baragiste et l'autre pour celle de l'éclusier. Le four à pain est encore intact et le boulanger itinérant passait régulièrement pour faire le pain des 2 familles. Hélas la concurrence du rail et de la route et la crise mondiale des années 30 achevèrent ce qui restait de cette activité. En 1926, le Cher fut rayé de la nomenclature des voies navigables. Il faut attendre 1955 : l'état qui n'entretient plus rien concède pour 50 ans la gestion du cher et des ouvrages respectivement à 2 syndicats, un pour l'Indre et Loire et l'autre pour le Loir et Cher. 

LES BARRAGES A AIGUILLES

VOIR LES PERTUIS

Le barrage à aiguilles, créé par l’ingénieur Charles Poirée en 1834 , qui, s’inspirant des anciens pertuis, étendit le système sur toute la largeur du cours ; améliorant considérablement la navigation fluviale dès la moitié du XIXe siècle. Le premier fut établi par Charles Poirée sur l'Yonne, à Basseville, près de Clamecy (Nièvre).

Le système Poirée consiste en un rideau de madriers mis verticalement côte à côte barrant le lit du fleuve. Ces madriers ou aiguilles d’une section de 8 à 10 cm et longues de 2 à 4 m, selon les barrages, viennent s’appuyer contre un butoir (ou heurtoir) du radier (sur le fond) et sur une passerelle métallique constituée de fermettes.

Ces fermettes peuvent pivoter pour s’effacer sur le fond en cas de crue et laisser le libre passage aux eaux. Les fermettes sont reliées entre elles par une barre d’appui qui retient les aiguilles et une barre de réunion, de plus elles constituent la passerelle de manœuvre. Les aiguilles à leur sommet présentent une forme qui permet une saisie aisée.

Néanmoins c’est un travail fastidieux, long et dangereux (il faut plusieurs heures et le travail de plusieurs hommes pour mener à bien la tâche). Bien que ce type de barrage soit remplacé par des techniques plus modernes et automatiques ; sur certains barrages encore existants, les aiguilles de bois sont remplacées par des aiguilles en aluminium remplies de polystyrène (pour la flottabilité en cas de chute dans la rivière), d’un poids bien moindre et plus facilement manœuvrable.

Le barrage éclusé de NITRAY en Indre et Loire. Au fond, le moulin du même nom. On aperçoit au premier plan la porte aval du sas de l'écluse, puis le barrage mobile à aiguilles en bois. Une "ligne de vie", câble de sécurité pour les barragistes est placée au-dessus du barrage.

LES BARRAGES A VANNES TOIT

Les barrages vanne-toit sont ceux qui étaient prévus en remplacement des barrages à aiguilles. Des chantiers ont été lancés dans le Loir et Cher, mais ont été arrêtés faute de moyens car le prix de revient de chaque barrage fut multiplié par un facteur de deux à trois entre le projet et la réalisation.

Seul un barrage est terminé, et (en principe!), fonctionnel. C'est celui de BRAY.

 

Ci-dessus la vanne en position haute

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